Les débuts
Emilie est venue pour la première fois avec son papa. Elle était très timide et ne répondait pas à mes questions.
Elle a essayé toutes les couleurs les unes après les autres, consciencieusment, en suivant bien tous mes conseils.
Petit à petit, elle s'est laissée prendre au jeu et parfois chantonnait, tout absorbée par son travail.
Au bout d'une heure, elle est repartie sans que je sache si je la reverrais.
Mais une semaine plus tard, au téléphone, sa maman m'a dit qu'elle était très contente et qu'elle s'inscrivait.
La deuxième séance fut difficile : Emilie n'était plus seule, une autre personne, un adulte, peignait dans l'atelier. Très impressionnée, Emilie est rentrée dans sa coquille et n'a pas voulu lâcher sa maman qui a dû s'installer dans un coin et attendre, discrètement, patiemment.
Depuis, chaque semaine, c'est une nouvelle aventure pour Emilie.
Elle s'enhardit, découvre qu'elle peut faire des ronds, des vagues, utiliser des mélanges, punaiser le bas de sa feuille...
Elle peut m'appeler pour changer la punaise de place ou pour une goutte qui dégouline sur sa feuille, déclarer d'un ton péremptoire qu'elle a fini, signaler que le godet de violet est presque vide.
C'est une joie de la voir s'amuser, parfois rire à n'en plus finir, s'épanouir et accomplir quelque chose qui ne concerne qu'elle seule et qui lui procure un grand bonheur si l'on en juge par sa mine rayonnante !
Elle a essayé toutes les couleurs les unes après les autres, consciencieusment, en suivant bien tous mes conseils.
Petit à petit, elle s'est laissée prendre au jeu et parfois chantonnait, tout absorbée par son travail.
Au bout d'une heure, elle est repartie sans que je sache si je la reverrais.
Mais une semaine plus tard, au téléphone, sa maman m'a dit qu'elle était très contente et qu'elle s'inscrivait.
La deuxième séance fut difficile : Emilie n'était plus seule, une autre personne, un adulte, peignait dans l'atelier. Très impressionnée, Emilie est rentrée dans sa coquille et n'a pas voulu lâcher sa maman qui a dû s'installer dans un coin et attendre, discrètement, patiemment.
Depuis, chaque semaine, c'est une nouvelle aventure pour Emilie.
Elle s'enhardit, découvre qu'elle peut faire des ronds, des vagues, utiliser des mélanges, punaiser le bas de sa feuille...
Elle peut m'appeler pour changer la punaise de place ou pour une goutte qui dégouline sur sa feuille, déclarer d'un ton péremptoire qu'elle a fini, signaler que le godet de violet est presque vide.
C'est une joie de la voir s'amuser, parfois rire à n'en plus finir, s'épanouir et accomplir quelque chose qui ne concerne qu'elle seule et qui lui procure un grand bonheur si l'on en juge par sa mine rayonnante !